Les vestiges de l’ancien rempart

3 articles : la Porte Peiche , la Porte de l’Eau et la Porte Basse

Article mis en ligne le 7 novembre 2022
dernière modification le 22 novembre 2022

par Jean-Louis
Des vestiges des anciens remparts du village sont encore visibles.
Ci contre le plan du village médiéval.
On distingue la porte basse (1396) en bas et à gauche de l’image.
La porte de l’eau est visible en bas à droite.
La porte Peiche jouxte une tour du château en haut à gauche.
Deux poternes ont été aménagées dans le bas des remparts.

LA PORTE PEICHE ou PORTAIL HAUT

La porte Peiche est située entre la tour Sud-Ouest du château et le
bâtiment ayant abrité le maréchal ferrant d’où le nom donné autrefois à la place : Place Ferranne.
Elle était l’entrée pour les voyageurs arrivant de l’Est du village.
Cette porte, devenue trop étroite pour le passage des véhicules, fut remplacée par le percement d’une rue à l’emplacement des écuries du château.
Cette porte était fermée chaque soir, comme la porte basse, grâce aux clefs détenues par les consuls et cela jusqu’à la révolution de 1789.

LA PORTE DE L’EAU

Le village n’étant pas alimenté en eau (il le sera à partir de 1856), les habitants, en général les femmes et les enfants, partaient se ravitailler en eau dans le Charruis ou l’Ouvèze. Ils descendaient par la porte de l’eau et remontaient par le chemin du Paravour qui arrive à la porte basse et dont la pente est moins raide.

LA PORTE BASSE

La porte basse était l’entrée principale du village. La route venant du Buis franchissait l’Ouvèze par un gué où était perçu un péage au bénéfice de la famille Draguignan.
Deux cintres en pierres de taille sont séparés par l’emplacement d’une herse aujourd’hui disparue, comme le sont les deux battants d’une porte dont il reste les gonds de fer ainsi que les logements d’une barre transversale assurant l’efficacité de la fermeture, effectuée chaque soir grâce aux clefs laissées à la garde des consuls.
La porte fut jusqu’à la construction de la route (aujourd’hui D546) le théâtre d’une cérémonie au cours de laquelle une fiancée nouvelle au village devait se plier lors de sa première visite :

Elle recevait une bible qu’elle recouvrait de sa main en écoutant les paroles rituelles des femmes du village :

« si tu ne vaux pas plus [que nous]
ne vaille pas moins ».