Tombe n° 9
Derrière les Rochas, les ARNOUX (apparentés à Laure Brachet née ARNOUX) mais aussi cousins germains des Rochas car ELISA, ci-dessous p. 50 en photo appuyée sur une chaise de photographe, est la fille de Louise-Victoire ROCHAS (1851-1916), et de Jean-Pierre BRUSSET (1840- 25 jan.1909). C’est par Louise-Victoire Rochas, sœur de Clément Rochas, ensevelie ici le 19 février 1916 à l’âge de 65 ans, que les Rochas de Saint Auban et les Brusset de Sainte Euphémie sont cousins. Élisa Brusset, la plus jeune des 3 filles de Jean-Pierre (après Marie et Louise ditla Pianente) est aussi la sœur d’un Jean-Pierre (comme son père) et surtout d’Honoré Brusset qui se trouve sur la photo p.21 (debout) en rapport avec la tombe 5 et plus bas, probablement lors de sa communion. Honoré était un homme allègre, avec sa petite Renault bleue. A table, il faisait chabrole, ce qui interloquait parfois les commensaux : il versait du vin dans sa soupe avant de commencer à la manger. Était-ce pour la refroidir ? Ou parce que le vin était considéré comme un fortifiant ? Son père, Jean- Pierre Brusset était moulinier au moulin du pont (ensuite vendu aux Garaix). Le registre de son inhumation en date du 25 janvier 1909, spécifie sa profession. Tante Léa Rochas (épouse Pisticcini, 1909-2004) passait volontiers chez sa tante Louise-Victoire, au moulin du pont, pour avoir du tourteau de noix. C‘est ce qui reste une fois extraite l’huile de noix pressées. Un régal en hiver avant de monter à l’école. Encore dans ses vieux jours, avant 2004, àLa couronne, Léa se délectait du souvenir de ce « gâteau » et de la gentillesse de Tante Louise-Victoire (1851- 19 fév.1916), une des préférées de son père, Clément Rochas, après sa préférée en absolu : Marie, femme ARMAND, mariée 1850 à Frédéric Armand deVercoiran, habitant ensuite aux Guards à Nyons et qui auront deux fils Ernest et Lucien Armand. C’est que Louise-Victoire et surtout Marie avaient pratiquement élevé leur petit frère, plus jeune qu’elles de 18 ou 19 ans (Marie est née le 20 avril 1850 etClément en 1869).
Cette photo est la plus ancienne représentant des protestants ensevelis ici :
En commençant sur la droite,Louise-Victoire Brusset, née Rochasà La Galane (*1851-†1916). Elle aurait ici environ 45 ans. A côté d’elle, son filsHonoré Brusset(*10.8.1882-†11.12.1969), ici vers l’âge de 14 ans, probablement à l’occasion de sa communion. Son enfance s’est déroulée à Saint Auban, ce qui explique qu’il y venait volontiers avec sa petite voiture bleue. Il est enseveli à Sainte-Euphémie où vivent ses 3 fils et ses petits enfants.
A côté d’Honoré, son père le moulinier,Jean- Pierre Brusset, (*1840- †1909) et Un doute sur la grand-mère de gauche : Est-ce Marie Rochas née Seymard à La Galane (*1829 ou 26 ?-†1896 ?) ou est-ce la mère de Jean-Pierre Brusset ? Si la photo est prise vers 1896, la grand-mère pourrait effectivement être Marie Seymard, l’héritière de La Galane, née en 1826, épouse de Pierre Rochas. Elle aurait alors près de 70 ans. Elle avait eu 12 enfants… Ses traits rappellent ceux d’une autre de ses filles, Anaïs Rochas-Mourier-/Garaix (Sur la photo de groupe à Nyons, plus loin). Cependant il pensable aussi que ce soit la mère de Jean-Pierre Brusset. Des vérifications seront utiles !
Revenons à la tombe 9 des Arnoux-Brusset :
LesArnoux sont très nombreux. A Saint Auban, ils habitent dans 4 ou 5 maisons différentes : à la Tuilière (Chantemerle), à Clot Belin (Maison du Mé), à Saint- Pierre, à la Ciresse, au Pouzet (dans la maison déjà décrite ayant appartenu ensuite à Jean Brachet, puis à M.Carré, à un juge Néerlandais et enfin à la famille Debay de Versailles.)
AIMÉ ARNOUX, (1883-7 mars 1953) le mari d’Élisa, avait fait la première guerre mondiale et en subissait les séquelles sous l’emprise des mauvaises habitudes prises au front avec l’alcool. C’est probablement dans cette tombe que se trouve aussi son père, de nom Jean- Pierre, selon les actes de vente (en possession des Brusset à Sainte Euphémie). Les Arnoux vivaient de leurs terres à grain et de leurs châtaigniers. Ils habitaient, adossés à la propriété Marcellin, la partie Est de la grande ferme de Saint Pierre, ancienne ferme-monastère où vivaient 6 ou 8 moines qui dépendaient de l’immense Abbaye de Saint Victor à Marseille. Cette petite maison, exposée au midi, face au pontde Saint Pierre sur la route en remontant vers Montguers, a été parfaitement restaurée et agrandie par ses petits-neveux Brusset de Sainte Euphémie.