Tombe 12
Entourée d’une grille verte voici une autre branche de la famille Brachet. Louis Brachet de la tombe n°6 a-t-il eu 3 fils : Honoré Brachet des Moures dont nous reparlerons plus bas puis un Émile Brachet dont on trouve le nom sur la plaque commémorative de la première guerre mondiale sur le monument au mort de la Place Péquin, et comme troisième fils le Jean Édouard, enseveli ici avec sa femme Eugénie Combel et leur fils. Dans ce cas on aurait donné à ce fils (1914-1941) le nom de son oncle et peut-être parrain. Il avait 27 ans quand il décède le Émile a une sœur, Lydie (1918-2007) qui devient héritière de la maison de Douas car Émile décède sans descendance chez lui à 27 ans le 25 avril 1941 victime d’un accident d’électrocution. Lydie épouse Aimé Lattard de Pierrelongue et sera la mère de Jean-Pierre et de Roger Lattard résidents actuels au quartier de Douas. Jean Edouard Brachet, dont il existe une photo avec son attelage de bœufs, avait été placé dans une famille sans enfants qui lui laissent en héritage la ferme de Douas (au Nord- Est de Saint Auban, en dessous du Pouzet). Roger et Monique Lattard ont matérialisé l’emplacement de la tombe familiale par une grille verte en 2010.
Lydie, sœur d’Émile, restait donc seule pour continuer la ferme, ce qu’elle fit avec son mari, Aimé Lattard. Lydie a étéensevelie au « grand » cimetière en 2007 (voir plus bas l’histoire de la construction et des agrandissements des cimetières), après une cérémonie au petit temple de Saint-Auban Et en 2012 c’est son mari Aimé Lattard qui la rejoint. Voici leur photo. Ellea été prise par leur voisin Pè Seijma sur le muret de son jardin à Douas,
Aimé Lattard vient de Pierrelongue. Dans les années 45, -50, il était connu comme lecteur assidu dela Terreet desAllobroges, des journaux de l’opposition rouge qui circulaient entre les voisins de La Galane et du Pouzet (Vérifier les dates des enregistrements éventuels des Brachet/Combel à Nyons dans les registres BME du Pasteur Bonifas, car il n’y a pas de notes dans les registres protestants de St. Auban). Dans sa vieillesse, retiré à la maison de retraite du Buis après le décès de sa femme, Aimé Lattard est fier de son petit- fils devenu officier mais tout aussi fier,quoique se référant à des souvenirs plus anciens, des premiers tests menés dans les années 70 sur une machine nouvellement inventée pour couper les lavandes, tests qu’on avait effectués à Saint Auban dans ses propres champs.
Aimé Lattard à gauche à 93ans, le 24 novembre 2011, date du centième anniversaire de son voisin, Edmond Veux, qui irrité de son séjour contraint au Buis disparaitra 5 jours plus tard, le lundi 30 novembre 2011, sur la route vers Saint Auban sans qu’on retrouve jamais sa trace.
Par ailleurs, une troisième famille Brachet vivait dans le village. Joseph Brachet est facteur au village et marié à Justine Nadel. Ils ont un fils Octave Brachet né le 25/10/1883 qui sera cafetier dans l’encoignurede la tour carréesur la Place Péquin. Octave se marie à Vinsobres le 26/10/1906 avec Madeleine Caroline Augusta Mourier, une forte femme. Son frère Elie Brachet, sera facteur comme le père. (Voir la photo de ces Brachet p. 71 du livret cité sur Saint-Auban). Il ne semble pas qu’ils aient été protestants ou alors ils avaient abjuré comme bon nombre d’entre- eux, lors de persécutions horribles lorsqu’il fallait choisir entre les galères, l’exil illégal pour les hommes, le couvent ou la prison pour les femmes et l’orphelinat pour les enfants. Il existe pour Saint-Auban une liste de 150 « nouveaux convertis », les N.C.