Tombe n° 13 : Louis CROZET, o1881 - †1924

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Article mis en ligne le 8 novembre 2022
dernière modification le 22 janvier 2023

par Colette

Tombe n°13
Louis CROZET, *1881- †1924 meurt jeune, à 43 ans. C’est l’unique nom indiqué sur la stèle. On trouve de nombreuses fois le nom des Crozet au 16èmeet 17èmesiècle dans lesregistres des protestants.
Par exemple Louis a un frère, Elie, appelé le Pianent. Il se marie avec ÉmilieLouiseBRUSSET (dite la Pianente du surnom de son mari) le 8 mai 1909 au temple de Saint- Auban. Louise était concierge bénévole au temple de Saint-Auban en 1935, selon les remercîments du pasteur Cason. Comme sa sœur Élisa Brusset (épouse Arnoux du quartier de Saint- Pierre de la tombe 9), Louise est fille de Louise-Victoire Rochas et de Jean–Pierre Brusset (de la photo p.21).Mais il y a un éclaircissement à chercher : le registre des mariages protestants de 1909 dit que c’estJean(et pas Elie) Crozet et ÉmilieLouiseBrusset qui se marient. Cependant, il arrive souvent que le libellé d’état civil ne corresponde pas au prénom usuel. (Vérifier qu’Eliea pour second nom Jean).Les « Pianent » n’auront pas d’enfants. Ils possédaient une petite maison au bas des châtaigniers, une des rares maisons protestantes sur la rive gauche de l’Ouvèze, en contre bas des châtaigniers.

Ces arbres sont remarquables :plantés au 17èmesiècle par un prêtre (qui dit-on venait du niçois et connaissait le bénéfice nutritif des châtaigniers). Cette plantation a parfois protégé les habitants de la famine (voir les Cahiers de Doléances de Saint-Auban, 1788 : « les arbres qui yprospèrent sont les noyers et les châtaigniers ». L’Ouvèze a des crues qui emportent le limon fertile. « Les grains ne sont pas suffisants pour la nourriture des habitants. Il en manque au moins un tiers quoi qu’ils mettent dans leur pain des pommes de terre et même des glands »(On n’imaginait pas encore que les pommes de terre remplaceraient avantageusement les châtaignes !).

Louis CROZET dont le nom est ici sur la stèle a été maire de Saint Auban après la 1ère guerre mondiale, comme Louis Mourier au début du siècle (déjà évoqué comme ancien propriétaire du Pouzet). Etonnant, ces maires ou élus protestants dans un village « blanc ». Il semble que le profil politique des Protestants, en général engagés à contre- courant, deviennent une ressource dans les périodes de transition ou comme alternance dans les périodes de crises : Républicains sous le second empire, ils sont acceptables après le 4 septembre 1870 et la proclamation de la IIIe République ; longtemps hostiles au pouvoir catholique, ils peuvent représenter la tendance de la seconde république. De même on en trouve 2 comme élus communistes, au temps du premier gouvernement De Gaulle après la seconde guerre mondiale.